mercredi 21 octobre 2015

Lecture du moment 
               Mini-chroniques sur mes dernières lectures  


LE MANUSCRIT PROSCRIT DE NUR JAHAN de Cecilia Correia

Couverture de Le manuscrit proscrit de Nur Jahan


Dorsetshire, 25 octobre 1836

Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d’un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m’a abandonnée. Que le Ciel m’en soit témoin, ce n’est point le cas.

C’est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d’une terrible tempête était sur le point de s’abattre sur notre vaisseau…



  Je viens tout juste de terminer cette lecture que j'ai bien aimé et que je n'aurais probablement jamais lu se je n'avais pas lu une chronique élogieuse sur le site de Notre petite bulle et s'il ne rentrait pas dans les critères d'un défi voyage sur Booknode. Ce qui aurait été dommage parce que ce roman, malgré quelques faiblesses, vaut le détour !
   Mais avant de m'étendre d'avantage sur mon ressenti, un petit point sur l'histoire, parce que sincèrement, le résumé ne nous en dit rien de bien utile ! Dans Le manuscrit proscrit de Nur Juhan, nous rencontrons Judith, une jeune femme bien différente des autres fille de ce siècle : elle a du caractère, de la répartie et elle refuse de se plier aux règles de son époque en ce qui concerne les femmes ! Elle est aussi très intéressée par la faune et la flore, si bien qu'elle a suivi son oncle Graham pour un voyage en Inde pendant lequel ils désirent observer des tigres. Dès le début de son voyage, Jude trouve un manuscrit mystérieux, et magique, écrit par Nur Jahan, qui a été impératrice de l'Inde pendant plusieurs années. Le manuscrit raconte l'ascension au pouvoir de Nur Jahan, mais pas seulement ça: il raconte aussi les vies de Littius, un démon pishacha, condamné à se réincarner encore et encore, en se rappelant de toutes ses vies passées.
   Voilà la base du récit, un récit intriguant et mystérieux qui m'a captivé dès le début ! Ce que j'ai apprécié le plus de ce roman, c'est que Cécilia Correia m'a fait voyagé sans que j'ai besoin de sortir de ma maison. J'avais vraiment l'impression de visiter l'Inde en compagnie de ses personnages. Il y a juste assez de descriptions pour qu'on y croit, pour qu'on voie les couleurs, les paysages, pour qu'on sente les odeurs particulières et qu'on goûte les mets épicés. L'auteur se sert de tous nos sens pour nous faire découvrir ce pays, et j'ai adoré !
   La romance entre Jude et Devak, la maharaja dont elle tombe amoureuse, est belle, sensuelle et captivante. Devak m'a conquise dès son apparition. Bien sûr, il est beau à tomber, autoritaire et arrogant (un peu normal vu qu'il est maharaja et donc habitué à obtenir tout ce qu'il veut), mais ce qui m'a plu, c'est de découvrir l'autre côté de la médaille: son intensité, sa sensibilité, son désir de faire ce qu'il faut pour son peuple, son besoin de venger ses parents, morts à cause d'un tigre blanc qui terrorise la région et qui porte même un nom: Shardul.
   Ensemble, Devak et Jude font des étincelles ! Qu'ils se confrontent dans une joute verbale enflammé ou qu'ils s'aiment dans un moment d'intense passion, ce couple ne m'a jamais laissé indifférente. On suit avec plaisir l'évolution de leur relation et de leurs sentiments dans un contexte qui n'a rien de simple vu que Devak ne peut épouser une Anglaise et que son attirance pour Judith la met en danger.
   Si la romance est captivante, d'un autre côté, c'est aussi une de mes déceptions sur ce roman, parce qu'elle prend une place très importante ! En fait, elle est au centre du récit, au détriment du côté fantastique. Que ce soit le manuscrit magique, les démons pishacha ou même Shardul qui ne semble pas être un tigre ordinaire, tout m'a semblé n'être qu'une excuse à l'histoire d'amour entre Jude et Devak. L'auteur a mis en place des aspects intéressants et intriguants du récit, mais malheureusement elle n'a pas pris le temps de bien les développer. Même l'explication du rôle de Jude vers la fin du livre, dont je ne peux donner plus de détails pour ne pas spoiler, m'a semblé faible et décidé à la va-vite, comme si finalement ça n'avait pas vraiment d'importance !
   C'est vraiment dommage parce que sans cette faiblesse, ce livre aurait été un coup de Coeur ! Mais même si ce n'est pas la cas, j'ai beaucoup aimé cette lecture et je ne regrette pas une seconde d'avoir ouvert Le manuscrit proscrit de Nur Jahan. Un roman à lire si vous avez envie de voyage ou si vous voulez lire une belle romance qui sort du contexte ordinaire.  

  


Aucun commentaire:

Publier un commentaire