vendredi 30 décembre 2016


Lecture du moment 

Mini-chronique sur mes dernières lectures 


LE PASSEUR de Lois Lowry



Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.




   J’avais peut-être de trop grandes attentes envers le Passeur, parce que même si j’ai passé un bon moment, je suis assez déçue de cette lecture. La faute sûrement à tous les commentaires élogieux que j’ai lue sur ce roman ! Mais j’ai trouvé que cette dystopie est très jeunesse, d’avantage destinée à des enfants qu’à des adolescents. Le jour où je chercherai une dystopie pour faire lire à ma fille de 12 ans, c’est celle-ci que je choisirai. L’histoire est simple mais elle contient un message qui est plus que jamais d’actualité et le roman se lit rapidement. On embarque dans l’histoire en compagnie de Jonas, à qui on s’attache facilement, et on découvre le monde dans lequel il vit… un monde qui ressemble au nôtre, tout en étant très différent parce que tout y est gris. Et plat. Mais Jonas, et tous les autres, n’en ont pas consciences. Ils ignorent que les choses ont déjà été différentes et ils acceptent leur vie. Ils l’apprécient même. C’est le cas de Jonas, jusqu’à ce que des événements lui fassent découvrir un autre monde et qu’il commence à se poser des questions, à douter du bien-fondé de la façon dont la communauté fonctionne. Et j’ai bien aimé suivre son cheminent : j’ai aimé voir l’évolution de ce personnage, l’évolution de ses pensées et de ses émotions.  

   Quel est le problème alors ? Pourquoi est-ce que je suis déçue par Le passeur ? Et bien, c’est difficile à expliquer. Je crois que j’ai ressenti un manque de tout. Un manque de personnages secondaires attachants, un manque de sentiments, un manque d’approfondissement de l’intrigue qui va un peu trop vite. Surtout à la fin. J’ai eu l’impression de rester en surface, de ne pas aller au cœur des choses et j’en suis ressortie frustrée.

   Malgré ces sentiments mitigés, Le passeur est un roman qui vaut la peine d’être découvert et que je conseillerai à ceux qui veulent se lancer pour la première fois dans ce genre de lecture. C’est un livre que je relirai sûrement un jour, avec l’intuition que je l’apprécierai d’avantage cette fois parce que mes attentes seront beaucoup moins élevées.    


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